Présentation du colloque
Cessation collective et concertée du travail, la grève tient son nom d’une place, située devant l’Hôtel de Ville de Paris, où les hommes sans emploi attendaient l’accostage des bateaux pour les décharger. Mais il a fallu attendre que l’alinéa 7 du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 reconnaisse le droit de grève pour que celui-ci devienne un droit fondamental constitutionnellement garanti.
 
 70 ans plus tard, l’Université Toulouse 1 Capitole s’associe à l’Université Grenoble-Alpes pour mesurer les effets de cette reconnaissance sur l’application les implications et les limites du droit de grève. Ce dernier est-il dépassé, voire menacé ? L’action collective, les droits syndicaux et le droit de grève peuvent-ils réfutés au nom de l’intérêt général et de la continuité des services publics ? Quelle place faut-il accorder au dialogue social ? Et quid des mouvements sociaux qui marquent régulièrement notre vie sociale ? Les lois
 du 21 août 2007 sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs, du 20 août 2008 instituant un droit d’accueil pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires pendant le temps scolaire ou encore du 19 mars 2012 relative à l’organisation du service et à l’information des passagers dans les entreprises de transport aérien de passagers sont-elles une atteinte à un droit fondamental ou davantage un aménagement de la grève et de ses conséquences ?
Des juristes bien-sûr mais aussi des historiens, des politistes et des sociologues se réunissent à Toulouse les 9 et 10 juin 2016 afin de réfléchir aux fondements de ce droit, débattre de la grève et de ses modalités, analyser ses limites et sa portée, en ne négligeant pas quelques comparaisons internationales. Le juge administratif, qui a précisé les modalités de la grève et ses limites dans la fonction publique dès 1950, sera également représenté. Enfin, pour échapper à une analyse par trop positiviste ou théorique, une table ronde réunira des représentants syndicaux, représentants des usagers, élus locaux et nationaux.
 
Programme
 
Jeudi 9 juin
Ouverture du colloque
14h00 : 
 Hugues Kenfack, Doyen de la Faculté de droit Vincent Dussart, Président de l’IFR
Serge Regourd, Directeur de l’Idetcom
Stéphane Mouton, Directeur de l’IMH 
 Nicolas Kada, Codirecteur du CRJ
 
14h20 : 70 ans, l’âge de raison ? 
Propos introductifs par Florence Crouzatier-Durand et Didier Guignard Maîtres de conférences, Université Toulouse 1 Capitole
 
14h40 : Regards sur la grève
Sous la présidence de Pierre Esplugas-Labatut Professeur de droit public, Université Toulouse 1 Capitole
Le point de vue du constitutionnaliste 
 Xavier Magnon, Professeur, Université Toulouse 1 Capitole
Le point de vue de la privatiste 
 Marielle Picq, Maître de conférences, Université Grenoble Alpes
Le point de vue de la sociologue 
 Anne Bory, Professeur, Université de Lille
Le point de vue de l’administrativiste 
 Nathalie Merley, Maître de conférences, Université de Saint-Etienne
Le point de vue de l’administration 
 Florence Cayla, Conseillère juridique auprès du directeur général de la DGAFP
16h00 : Débats / Pause café
 
16h30 : Table ronde : Le dialogue social a-t-il supplanté le recours à la grève ?
Sous la présidence de Serge Regourd Professeur de droit public, Université Toulouse 1 Capitole
En présence de :
 Henri de Lagoutine, Adjoint au maire de Toulouse en charge des ressources humaines
 Joseph Carles, Adjoint au maire de Blagnac
 Florence Cayla, conseillère juridique auprès du directeur général de la DGAFP
 Brigitte Jumel, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques
18h00 : Discussion avec la salle
18h30 : Réception à la mairie de Toulouse
 
Vendredi 10 juin
 
9h00 : L’existence des limites au droit de grève
Sous la présidence de Vincent Dussart Professeur de droit public, Université Toulouse 1 Capitole
Le service minimum : où en est-on ?
  Pierre Esplugas-Labatut, Professeur, Université Toulouse 1 Capitole
La privation du droit de grève
 Pascal Combeau, Professeur, Université de Bordeaux
Les enjeux financiers de la grève 
 Valérie Amalric, Maître de conférences, Institut national universitaire Champollion, Albi
10h30 : Débats / Pause café
 
11h00 : Vers de nouvelles modalités de mise en œuvre ?
Sous le présidence de Lucien Rapp Professeur de droit public, Université Toulouse 1 Capitole
Les entraves à l’exercice du droit de grève 
 Geneviève Koubi, Professeur de droit public, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
Grève et utilisation des biens publics 
 Sébastien Brameret, Maître de conférences, Université Grenoble Alpes
Les forces de l’ordre et le droit de grève
 Jean-Christophe Videlin, Maître de conférences, Université Grenoble Alpes
12h30 : Débats / Pause-Déjeuner
 
14h00 : Perspectives
Sous la présidence de Wanda Mastor, Professeur de droit public, Université Toulouse 1 Capitole, directrice de l’Ecole européenne de droit
La grève et le service public : le regard de l’élu 
 Jean-Michel Lattes, Maître de conférences, Université Toulouse 1 Capitole, 1er adjoint au maire de Toulouse
Quelques comparaisons européennes 
 Francesca Dau, Docteur en droit comparé, Université de Cergy-Pontoise
Repenser le droit de la grève dans les services publics : quelques pistes de réflexion 
 Marie Courrèges, Docteur de l’Université Savoie Mont-Blanc
16h00 : Rapport de synthèse
  Nicolas Kada, Professeur, Université Grenoble Alpes
16h30 : Clôture du colloque
 
Inscription  :
 
 Pour les inscriptions payantes, merci de bien vouloir adresser votre chèque (libellé à l'ordre de l'Agent Comptable d'UT1) à l'adresse suivante : 
 Université Toulouse 1 Capitole - IMH - à l'attention de Karène JUSTE - 2 rue du Doyen Gabriel Marty - 31000 TOULOUSE
Tarifs :  Auditeurs libres / Professionnels : 80€ Public académie hors Toulouse: 30€ Enseignants-chercheurs, doctorants, étudiants UT1 : Gratuit
Le préambule de la Constitution de 1946 a reconnu le droit de grève, droit fondamental constitutionnellement garanti. L’université Toulouse 1 capitole s’associe à l’université de Grenoble Alpes pour célébrer les 70 ans de la reconnaissance du droit de grè