Présentation de l’éditeur
Le Professeur Pierre Murat a dû interrompre sa carrière universitaire avant que ne sonne l'heure de la retraite. Son départ a intensément attristé ses collègues, élèves et étudiants. Ceux-ci ont voulu lui rendre hommage, tant pour lui témoigner leur affection, que pour saluer ses apports à la réflexion juridique. Issu de l'École lyonnaise animée par Madame le Professeur Rubellin-Devichi, il a décrit et prédit, avec clairvoyance et sans dogmatisme aucun, l'évolution de la famille et de son droit, participant également à l'oeuvre législative.
Très investi à la Faculté de droit Grenoble, il y a notamment été Directeur du Centre de droit fondamental (UA 1967), de l'IEJ et de l'École doctorale Sciences juridiques. Il y a également créé le Master II de droit notarial, ainsi que le Diplôme supérieur du notariat.
Tant par son appétence pour l'histoire et la sociologie que par sa proximité avec les professionnels du droit, Pierre Murat a su concilier, dans ses contributions et ses enseignements, la fonction symbolique du droit de la famille et sa fonction opératoire.
La publication de Mélanges s'inscrit dans une relation étroite et ancienne entre le monde académique et celui de l'édition. Très prisés par les universitaires, qui savent pouvoir y trouver des travaux originaux, les Mélanges doivent aussi intéresser les praticiens, dont nombre des préoccupations quotidiennes sont abordées.
Sommaire
Isabelle Barrière-Brousse, « L’intérêt supérieur de l’enfant à la lumière du règlement Bruxelles II ter en matière d’enlèvements internationaux »
Sylvain Bernard, « La qualification des revenus du travail dans le régime de communauté légale »
Sylvie Bernigaud, « La protection de l’enfance au prisme des politiques publiques »
Hubert Bosse-Platière, « La préemption en l’absence d’une intention de vendre (animus donandi ou permutandi et autres affectio societatis) »
Anne-Sophie Brun-Wauthier, « Les communautés taisibles, d’hier à aujourd’hui »
Edihno Dos Reis, « L’impossibilité morale en droit de la famille »
Michel Farge, « Libre discussion à propos de l’article 913, alinéa 3 du Code civil »
Yann Favier, « Le corps numérique, nouvel objet juridique ? L’avènement
du “cordonnées” en droit des personnes »
Sylvie Ferrré-André, « De l’article 1421 alinéa 2 du Code Civil à l’article L. 526‑1
du Code de commerce ou comment concilier régime matrimonial
de communauté et statut professionnel de l’entrepreneur
individuel : les nouveaux biens communs “réservés” ? »
Hugues Fulchiron, « Le notaire et le droit de la filiation »
Adeline Gouttenoire, « L’intervention du tiers dans la vie de l’enfant »
Frédéric Hébert, « Acte notarié et déontologie »
Fabienne Jourdain, « Réflexion sur le mandat de protection future »
Marie Lamarche, « Possession d’état et vérité biologique, postface à une (im)possible restructuration du droit des filiations »
Jean-Jacques Lemouland, « La violation de la loi comme source du droit des personnes et de la famille »
Floriane Maisonnasse, « L’individualisation des droits sociaux et la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes »
Ingrid Maria, « Être “hors d’état de manifester sa volonté” »
Martial Mathieu, « “Les conditions qui font le bon professeur de droit”, l’exemple d’un précurseur grenoblois »
Olivier Matocq, « La place de l’avocat au côté des familles, entre tradition procédurale et modernité »
Marc Nicod, « Le testament et l’évolution de la loi dans le temps »
Cyril Nourissat, « La création d’une chambre familiale internationale »
Jean-Louis Renchon, « La (troublante) confusion du sexe et du genre »
Gaëlle Ruffieux, « 1995-2025 : les grandes mutations du droit notarial de la famille »
Philippe Simler, « Plaidoyer pour un autre régime patrimonial légal des époux et des partenaires »
Jehanne Sosson, « Les anciens et le nouveau testaments »
Irène Théry, « La fable du chien, de la nourrice et de l’épouse »
Benjamin Travely, « Arrière aux “arrière-pensées”… relire Carbonnier, mais sans le trahir »
Bernard Vareille, « Le rapport à tout faire »
Christophe Vernières, « Le legs de la quotité disponible »
Géraldine Vial, « L’influence du genre sur la détermination judiciaire de la résidence de l’enfant : vers une nouvelle justice de genre ? »
Béatrice Weiss-Gout, « Concevoir le droit comme un outil d’apaisement des familles »
Geoffrey Willems, « Le droit de la personne et de la famille au prisme de la littérature :
la famille zolienne ou la démystification des idéaux civilistes »
Philippe Yolka, « Jus publicum : déambulation vers le côté obscur du droit viti-vinicole »