Présentation de l’éditeur
La dignité de la personne est couramment rattachée à la tradition judéo-chrétienne. Elle est aussi un objet de prédilection de multiples déclarations et traités internationaux, qui visent à la protéger par l’énoncé de droits, et, par réciprocité, de devoirs : Déclaration universelle des droits de l’homme, Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, Traité de l’Union européenne, Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, etc.
Ces droits et libertés peuvent-ils être le point de convergence des ordres juridiques – étatique et canonique – pour une meilleure protection de la personne ? La situation présente l’exige : la lutte contre les abus sur personnes vulnérables – abus d’autorité, abus sexuels, phénomènes d’emprise – est au cœur de l’actualité, dans tous les secteurs et dans tous les milieux.
Malgré bien des difficultés et des incompréhensions, la justice étatique et la justice ecclésiale ont fini par unir leurs forces, en mettant en œuvre deux ordonnancements distincts : l’ordre étatique et l’ordre canonique.
Cette alliance peut permettre de promouvoir une protection effective de la personne, tout en renforçant la légitimité de ses libres choix d’appartenance. Le présent ouvrage offre une exploration inédite de cette rencontre surprenante et ouvre des perspectives sur le chemin encore à parcourir.
L’Unité de recherche en théologie de la Faculté de théologie catholique de l’université de Strasbourg, le Centre de droit et de politique comparés et le Centre d’études et de recherche sur les contentieux de la Faculté de droit de l’université de Toulon, ont été associés par les professeurs Mélina Douchy-Oudot, juriste et avocat ecclésiastique, Guillaume Payan, juriste spécialiste des procédures et Philippe Vallin, prêtre et théologien, afin de réaliser ces premières rencontres internationales pluridisciplinaires dans la défense des droits et devoirs corrélatifs de la personne.