Coll. Histoire, n°51, 368 p., 28€
Présentation éditeur
En ce début de XXIe siècle, force est de constater que la droite française reste marquée par de profondes fractures, qui finissent par sembler constitutives de son identité. Le choc des ambitions individuelles n’est qu’une explication superficielle. Quant à la segmentation de la droite en tendances légitimiste, orléaniste et bonapartiste, devenue un lieu commun de l’analyse politique, elle a aujourd’hui trouvé ses limites. Pour comprendre les divisions qui minent la droite, cet ouvrage propose de revenir à la scène originelle de ces déchirements que constitue la Restauration, lorsque la droite exerça pour la première fois le pouvoir et le perdit bientôt après une violente implosion. L’auteur montre comment des divergences essentielles sur la façon de se penser de droite sont déjà repérables et tire de cette analyse historique des observations qui éclairent le présent.
Sommaire
Préface
Introduction
LES FRONTIÈRES DE LA DROITE SOUS LA RESTAURATION
CHAPITRE 1 : Qu’est-ce que « la droite » à l’époque ?
- Questions de vocabulaire
- Genèse d’une renaissance : un contexte favorable
- La droite : une réalité toujours mouvante
CHAPITRE 2 : Vagues et ressacs du succès : la droite en chiffres
- Reconstituer une statistique de la droite : questions de méthode
- Les résultats : flux et reflux de la droite
- Quelle interprétation donner à ces chiffres ?
CHAPITRE 3 : Géographie électorale de la droite
- Bastions et déserts électoraux
- Les villes grandes et moyennes, territoires perdus pour la droite ?
- Les votes de la Restauration, replacés dans le temps long du XIXe siècle
QUI EST L’HOMME DE DROITE ?
CHAPITRE 4 : Un élitisme social exacerbé
- La noblesse, élément crucial d’une identité royaliste complexe
- Le service de l’État en héritage, et les efforts d’adaptation consentis depuis 1789
- Des tensions d’ordre générationnel
CHAPITRE 5 : La politique en amateur ?
- Les élus de la droite, nouveaux venus en politique ?
- L’essor limité et tronqué des carrières politiques après 1814
- Une conception peu sacerdotale du mandat politique
CHAPITRE 6 : L’homme de droite, un Alceste ?
- Un passé ressassé avec amertume
- De l’intolérance de l’adversaire à la haine de l’alter ego
DISSIDENCES ET FRAGMENTATIONS DE LA DROITE
CHAPITRE 7 : Querelles au sommet de l’État : la difficile cohésion gouvernementale
- 1814-1820 : des débuts bien peu convaincants
- 1821-1827 : le rude magistère villéliste et ses effets pervers
- 1828-1830 : des ministres royalistes divisés jusqu’au fond de l’abîme
CHAPITRE 8 : Les divisions de la droite au Parlement
- Des « réunions » de groupes au bilan contestable
- La tribune, caisse de résonance des déchirements internes
- L’inscription des divisions internes dans l’espace, de l’hémicycle parlementaire aux circonscriptions électorales
CHAPITRE 9 : Le jeu des influences extraparlementaires
- Le parasitisme de la Cour
- La politisation des sympathisants : une multitude de lieux de discussion… et de tension
- Manifestations et violences : les tentations passagères de la subversion droitière
CHAPITRE 10 : La presse, caisse de résonance des dissensions internes
- Journaux et journalistes royalistes : un microcosme original
- Les relations difficiles de la presse de droite avec son camp politique
DÉSACCORDS IDÉOLOGIQUES
CHAPITRE 11 : La droite, l’Europe et le monde
- Un antipatriotisme fondateur
- Un virage patriotique effectué dans l’embarras
- Espagne, Haïti, Grèce : l’incapacité de la droite à trouver une position commune
CHAPITRE 12 : La droite et les enjeux de société
- Défense de la société rurale et protection de l’environnement
- L’hostilité de façade à l’égard du capitalisme industriel
- La difficile émergence d’une sensibilité humaniste et « sociale »
CHAPITRE 13 : Régénérer la France
- Moraliser le pays
- Favoriser l’emprise du clergé sur la société
- L’impossible rupture avec le modèle impérial
Conclusion
Annexes
Sources
Bibliographie
Index
Table des illustrations
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