Nathalie Goedert

Maître de conférences
Histoire du droit et des institutions.
Faculté Jean Monnet - Droit, Économie, Management

Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques
ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Louis Philippe Banga, L'aide militaire française dans la politique de défense de la Côte d’Ivoire de 1960 à 2002, thèse soutenue en 2014 à Paris EPHE en co-direction avec Aka Kouamé  

    L’éclatement de la guerre en Côte d’Ivoire le 19 septembre 2002 conduit à s’interroger sur le modèle de sécurité mis en place au lendemain des indépendances. L’incapacité de l’armée ivoirienne à défendre l’intégrité territoriale, la formation de ses hommes et son équipement ont été mis en question. Le fait que ces aspects de la défense ivoirienne soient les principaux objectifs des relations militaires que la Côte d’Ivoire entretient avec la France pose le problème de la coopération militaire franco-ivoirienne, de son utilité, de son efficacité. Cette étude, en se proposant d’aborder ce problème pose la question principale suivante : comment les autorités ivoiriennes se sont-elles servies de l’assistance militaire française dans leur mission de défense de la Côte d’Ivoire depuis son accession à l’indépendance jusqu’à la guerre de septembre 2002? Par cette question centrale, l’analyse vise le double objectif de faire comprendre la coopération militaire franco-ivoirienne et de montrer l’usage qu’en ont fait les responsables ivoiriens. Pour ce faire, elle met en exergue le contexte dans lequel a été décidée la coopération militaire entre ces deux pays et aborde ses modalités. Par ailleurs, elle définit les objectifs que se fixent les autorités ivoiriennes en matière de défense et, montre comment l’aide française leur a été utile dans la réalisation de leurs projets.

  • Mohamed-L-Sekou Kante, Expériences et stratégies des parlementaires d’Afrique occidentale française au sein des différentes assemblées nationale françaises de 1945 à 1958, thèse soutenue en 2016 à Paris 8 sous la direction de Jacques de Saint-Victor présidée par Stéphane Boiron  

    Cette thèse étudie les expériences et les stratégies des parlementaires d'Afrique Occidentale Française (AOF) au sein des assemblées nationales de 1945 à 1958. Pour cerner ce sujet, il convient d'abord de porter un regard un regard sur le passé pré-colonial de l'AOF, c’est-à-dire expliquer l'organisation sociale, économique et politique de l'AOF pré-colonial.Ensuite, d'étudier les parcours scolaires, professionnels et politiques accomplis par les différents parlementaires de l'AOF pendant le système colonial. Enfin, d'analyser les actions différents accomplies parlementaires dans l'évolution économique, socio-culturelle et politique de l'AOF.

  • Bruno Martin-Gay, L' agent public confronté à l'enjeu de la candidature officielle (1852-1870) : contribution à une réévaluation du césarisme démocratique et libéral, thèse soutenue en 2012 à Paris 11 sous la direction de Brigitte Basdevant-Gaudemet présidée par François Saint-Bonnet, membres du jury : Caroula Argyriadis-Kervegan (Rapp.), Patrice Rolland (Rapp.)  

    Dans l’inconscient collectif et la culture nationale, l’image du Second Empire fut longtemps couverte par un voile d’opprobre. La défaite de Sedan, les diatribes de Victor Hugo et le coup d’État se conjuguèrent pour fixer durablement une légende noire. Des travaux historiographiques ont en partie réparé cette image, en montrant la réalité de la mutation libérale durant la décennie 1860 et la particularité de la conception du suffrage universel. Il restait à envisager les conséquences sur l’agent de l’État, en particulier dans son rapport avec l’une des spécificités de l’Empire : la candidature officielle. L’idéologie césarienne consiste à subordonner l’existence de l’Empire à la victoire du candidat recommandé par le Gouvernement lors de chaque élection, locale ou nationale. Le salut impérial requiert donc de placer tous les « fonctionnaires » sous la dépendance de ce candidat. L’opération est facilitée par deux points : d’une part, il n’existe pas de statut protégeant les fonctionnaires ; d’autre part, les libertés publiques sont sévèrement contrôlées. Mais la dépendance ne saurait être absolue. Le rôle de l’État évolue et les agents compétents qui parviennent à se rendre indispensables s’ouvrent un espace d’autonomie. Surtout, la législation électorale promouvant les grands principes modernes relatifs à la liberté des scrutins commence à être appliquée par la jurisprudence du Conseil d’État. L’agent devient donc partagé entre les nécessités inhérentes au soutien du candidat patronné et les obligations légales contrôlées par le Conseil d’État.