Joseph Reeves

Enseignant-chercheur contractuel
Docteur, Droit public.
Qualifié aux fonctions de maître de conférences
(2024, Droit public).
Faculté de Droit, d'Economie et des Sciences Sociales

Institut de recherche juridique interdisciplinaire François Rabelais
L'animal en droit international public, soutenue le 04 octobre 2022 à Angers (Université Angers), sous la direction de Bérangère Taxil et Laurence Boisson de Chazournes.
Le jury était composé de Franck Latty, Olivier Dubos, Sandrine Maljean-Dubois et Anne Peters.

Bien que l’on trouve de nombreuses références aux animaux en droit conventionnel, en particulier de l’environnement, l’animal, en tant que tel, se manifeste comme un objet quasiment inconnu du droit international. Pourtant, avant d’exister comme objets de droit, les animaux existent en tant que tels physiquement. Si leurs existences matérielles précèdent leur(s) essence(s) juridique(s), leur nature « naturelle » ne se prolonge pas dans nos systèmes de droit. Au contraire, la multiplicité des intérêts humains les concernant détermine leur condition juridique. L’absence d’unité apparente du concept permet un phénomène de qualifications concurrentes, chaque centre normatif ne règlementant que pour lui-même selon ses finalités. La première partie de la thèse révèle que c’est la raison pour laquelle prospère vis-à-vis de l’animal le paradigme juridique de la propriété. Cependant, derrière chaque approche particulière se cache une même réalité sensible. Partant, la seconde partie de la thèse ambitionne de démontrer que le droit international aménage la nature appropriable et sensible de l’animal. Elle dissocie l’étude des normes juridiques relatives aux animaux des champs de la morale et de la politique, sans les isoler les unes des autres. Ainsi, la sensibilité animale justifie de lege lata que les animaux méritent une place particulière dans l’ordre juridique. C’est parce qu’il est le droit de l’humanité que le droit international justifie son prisme. Au-delà d’un intérêt explicitant les fondements, la finalité et la mise en œuvre des normes relatives à l’animal, la thèse explore les fondements aprioriques et anthropocentriques du droit. Ainsi saisie par le droit international, l’animalité s’offre en miroir de l’humanité.

ACTUALITÉS RECHERCHE
  • Joseph Reeves, Agathe Vitour (dir.), Peur de la sanction et sanction de la peur: [2e journée d'études des doctorants du Centre Jean Bodin, Angers, 6 avril 2017], Faculté Droit & Sciences sociales, Université de Poitiers et LGDJ Lextenso, 2019, Collection Actes et colloques de la Faculté de Droit et des Sciences sociales, 214 p. 


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