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JCP.G N° 32 du 15 novembre 2022

Le droit et la médecine se tendent la main

Franck Monnier, doyen / Université de Versailles Saint Quentin


Les réformes relatives à l’accès aux études supérieures s’enchaînent. Hier, « Parcoursup » pour l’entrée en L1 ; demain la nouvelle procédure nationale pour l’inscription en 2nd cycle. Entre les deux, les étudiants souhaitant intégrer les études de médecine, de maïeutique, d’odontologie et de pharmacie ont vu leur ancien concours PACES se dédoubler en deux voies d’accès. Les « Licences accès santé » permettent désormais aux étudiants juristes et politistes d’intégrer l’une des spécialités médicales en suivant un « module santé ». Pour louables que soient les motivations de la réforme, celles-ci n’ont pas été intégrées par les principaux intéressés. Les étudiants concernés semblent vouloir s’inscrire dans nos facultés de droit sans motivation pour les carrières juridiques. Leur seul dessein est de contourner la nouvelle L1 « Parcours accès santé spécifique » dispensée dans les facultés de santé. Le calcul est mauvais. Ils peinent à donner du sens à leurs études au point qu’ils se perdent dans leur parcours estudiantin. Cette réforme – trop rapidement menée – demeure incomprise et mal calibrée. Les concertations avec nos collègues de santé ont néanmoins eu le mérite de souligner les valeurs partagées entre les spécialités médicales et juridiques. Elles nous permettront de dégager des problématiques communes au droit et à la santé qui n’apparaissent que plus évidentes après la crise sanitaire. Le salut de cette réforme réside sans doute dans la création de véritables licences bi-disciplinaires. La proportion de nos étudiants intéressés par le droit de la santé et par les politiques de santé gagnerait à acquérir des prérequis solides en sciences de la santé. Réciproquement, les étudiants souhaitant embrasser une carrière médicale ne peuvent plus ignorer les sciences humaines et sociales. Nous sommes en mesure de nourrir leur questionnement relatif aux libertés fondamentales, de leur apprendre le fonctionnement de nos institutions politiques et de les sensibiliser aux grands enjeux juridiques, notamment en droit de la responsabilité.


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