Sébastien-Yves Laurent, Peter Jackson, Boris Delagenière, L'essor du renseignement moderne: une histoire mondiale de l'espionnage, Nouveau Monde éditions et Ministère des armées et des anciens combattants, 2025, Le Grand jeu, 471 p.
Recrutements d’espions à l’étranger, campagnes de désinformation sur les réseaux, exécutions extrajudiciaires, agences techniques procédant à des écoutes dans le monde entier : les déclinaisons du renseignement se multiplient. Ce livre explore les origines du renseignement moderne. Il retrace une histoire mondiale allant de l’Antiquité à nos jours, mettant en exergue les pratiques de l’espionnage, puis leur progressive institutionnalisation, mais aussi les hommes et les femmes qui ont mis en œuvre ces activités singulières. En s’appuyant sur des archives anciennes et contemporaines ainsi que sur une abondante documentation, les auteurs donnent à voir ce qu’a été le renseignement dans la très longue durée, dans une écriture qui conduit jusqu’au temps présent.
Sébastien-Yves Laurent (dir.), Les Espions français parlent: archives et témoignages des services secrets, Nouveau Monde éditions, 2024, Chronos, 622 p.
La parole est aux espions. D’anciens agents et responsables des services secrets racontent plus d’un demi-siècle de guerre secrète à la française, avec en contrepoint des archives éclairant l’histoire de notre système de renseignement. L’ouvrage conduit le lecteur dans les coulisses de la guerre froide, aux côtés d’un officier chargé de collecter du renseignement à Moscou, ou des patrons de la DST, dans leur traque des réseaux soviétiques en France. La correspondance de Jacques Foccart révèle les ressorts cachés de l’action des agents français dans la « Françafrique ». Des responsables de la DGSE reviennent sur leurs opérations clandestines, certaines connues, comme l’échec du Rainbow Warrior, d’autres réussies mais restées secrètes, notamment en matière de diplomatie parallèle – et peu conventionnelle. Enfin sont expliquées les stratégies mises en œuvre contre le terrorisme après la fin de la guerre froide. D’anciens patrons des RG et de la DST dévoilent dans ces pages comment plusieurs attentats ont pu être évités sur le territoire national. Une contribution majeure à l’histoire des services français, par ceux-là mêmes qui l’ont vécue.
Sébastien-Yves Laurent, Conflicts, crimes and regulations in cyberspaces, ISTE, Wiley et IEEExplore, 2024
Sébastien-Yves Laurent, État secret, état clandestin: essai sur la transparence démocratique, Gallimard, 2024, NRF essais, 359 p.
Nous semblons vivre à une époque où tout finit par se savoir depuis qu'en 2013 un employé de l'agence de renseignement technique des États-Unis, Edward Snowden, révéla un authentique " secret d'État " : la collecte par les États-Unis de dizaines de millions de communications échangées dans le monde. Depuis lors en tous domaines des documents secrets ont été l'objet de fuites, laissant croire que la notion de secret d'État n'existe plus. L'État aujourd'hui serait-il désormais un État transparent, dépouillé de ses mystères ? Sébastien-Yves Laurent, dans cet ouvrage profondément original, déjoue les leurres. Dès ses commencements, l'État eut des raisons que la raison commune ignorait : la Raison d'État autorisait des agissements diplomatiques, policiers ou militaires dont le secret était la garantie du succès. Vint le libéralisme politique au XVIIIe siècle, porteur des droits de l'individu et des ferments de la démocratie grâce à la publicité, ici étudiée dans trois pays : Angleterre, États-Unis et France. Le secret fut néanmoins reconnu comme nécessaire au fonctionnement de l'État, mais institutionnalisé en services, budgets, voire commissions parlementaires d'enquête. L'État secret, légalisé, était né. Vint au tournant de notre siècle le néo-libéralisme qui, doutant de l'efficacité du public face au privé, imposa l'idéologie de la transparence de l'action publique. Alors, le secret démocratique fut mis en cause et se créa dans l'ombre un État clandestin, acteur de liquidations physiques, déstabilisations dans l'univers numérique, emprisonnements extra-légaux. La démocratie en est fragilisée durablement. C'est pourtant notre monde.
Sébastien-Yves Laurent, Le renseignement, Presses Universitaires de France et Cairn, 2024, Que sais-je ? ( Politique ), 126 p.
Face à l'augmentation des cyberattaques, de l'interconnexion croissante du monde et de la multiplication des conflits entre les États, quelles réponses apporter ? C'est là tout l'enjeu du renseignement, qui regroupe une grande diversité d'activités et de services dont le rôle est de rechercher et d'analyser des informations pour mieux prévenir les conflits et se protéger des puissances malveillantes. En se penchant aussi bien sur le cas français que sur les situations à l'étranger, cet ouvrage dresse un état des lieux du renseignement : il parcourt son histoire, marquée par le rôle majeur des technologies de l'information, balaie les modalités - et les obstacles - de ce circuit et analyse l'usage qui est fait des connaissances recueillies jusqu'à s'interroger sur leur utilisation, parfois, à des fins politiques. À l'heure où la cyberdéfense est notamment au cœur de l'augmentation considérable des crédits alloués en 2023 à la défense nationale française, Sébastien-Yves Laurent décrypte les rouages d'un réseau qui navigue entre information et surveillance
Sébastien-Yves Laurent (dir.), Le secret de l'Etat: surveiller, protéger, informer XVIIe-XXIe siècle, Nouveau Monde éditions, 2023, Chronos, 282 p.
"Depuis l'Ancien Régime, l'Etat français développe une activité croissante de renseignement intérieur et extérieur, qui lui permet de s'affirmer sur la scène internationale et protéger l'information nécessaire à son action. Ce secret de l'Etat est diplomatique, policier et militaire. Il entre aujourd'hui en collision avec l'impératif démocratique de transparence et l'espionnage de masse : comment conserver des secrets à l'ère Snowden ? Du chevalier d'Eon aux services secrets de la République, cet ouvrage bouscule les lieux communs en retraçant l'évolution des différents organes d'espionnage et de contre-espionnage, en présentant les lieux réservés du pouvoir et en exposant les techniques singulières du renseignement. Des spécialistes lèvent le voile sur un monde souvent fantasmé, ouvrent des fonds d'archives méconnus et présentent des textes inattendus qui jalonnent cette histoire de l'ombre."
Sébastien-Yves Laurent, Françoise Blum, Vincent Duclert, Jérôme Grondeux, Jean-Pierre Halévy [et alii], La postérité de l'affaire Dreyfus, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2022, Histoire et civilisations
« Plus cette affaire est finie, plus il est évident qu'elle ne finira jamais », affirme l'auteur de Notre Jeunesse. Moment fondateur pour la culture républicaine et pour les intellectuels, l'affaire Dreyfus ne cesse d'être invoquée et convoquée à gauche comme à l'extrême droite. Une dizaine d'études ainsi que la bibliographie du centenaire sont présentées ici, sous le patronage de Pierre Vidal-Naquet, avec le concours de la Ville d'Orléans, du centre Charles Péguy et de l'équipe Littérature et Histoire de la Faculté des Lettres d'Orléans. Les unes et les autres s'attachent à définir, en des contextes différents - à la Belle Époque, dans l'entre-deux-guerres ou pendant la guerre d'Algérie... -, les postérités intellectuelle et politique de l'Affaire. Modèle, symbole ou repoussoir, l'affaire Dreyfus se voit réinterprétée et reconstruite tout au long du siècle, d'abord par les hommes qui l'ont vécue puis par les générations suivantes ; objet d'histoire, certes, mais aussi enjeu de mémoire, référence morale, idéologique et opérateur politique, l'Affaire apparaît bien, ainsi que le pressentait Péguy, comme un véritable « revenant ».
Sébastien-Yves Laurent, Andreas Marklund, Laura Skouvig, Rebecca Robinson, Anni Haahr Henriksen [et alii], Histories of surveillance from antiquity to the digital era: the eyes and ears of power, Routledge, 2022, 202 p.
Sébastien-Yves Laurent (dir.), Conflits, crimes et régulations dans le cyberespace, ISTE Editions, 2021, Série Cybersécurité, 201 p.
Le cyberespace est un objet d’étude très récent pour les sciences sociales. Conflits, crimes et régulations dans le cyberespace contribue au débat scientifique en formation en mettant en avant, par des études de cas, les enjeux internationaux et les questions de méthodes. Cet ouvrage présente le cyberespace comme un système sociotechnique à l’échelle internationale. Il privilégie les acteurs étatiques et non étatiques ainsi que l’étude des normes et des concepts stratégiques. À la différence des études globalisantes, l’approche sociotechnique et l’échelle « méso » permettent d’analyser le cyberespace dans les relations internationales. Il est ici à la fois un espace de collaborations et de conflits pour lequel des modes de régulation spécifiques sont apparus.
Sébastien-Yves Laurent, Jean Belin, Anne-Marie Tournepiche (dir.), La conflictualité armée: approches interdisciplinaires, Éditions Pedone, 2021, Colloque, 276 p.
La conflictualité armée connaît depuis la seconde moitié du XXème siècle des évolutions majeures : diminution considérable des conflits armés classiques entre deux États, développement des conflits opposant des États à des groupes armés non étatiques, souvent terroristes, investissements des États dans de nouvelles technologies de défense qui ouvrent de nouveaux champs de conflictualités… les défis sont nombreux et primordiaux. Les contributeurs de cet ouvrage se sont efforcés de répondre à quelques unes des questions fondamentales posées par les évolutions actuelles de la conflictualité armée. Issus de formation et de disciplines différentes, ils portent un regard scientifique sur les contours de cette notion de conflictualité (définitions) au travers de plusieurs analyses appliquées (guerres civiles, rôle de l’ONU), sans éluder certains enjeux particulièrement prégnants (comme notamment l’accès aux ressources naturelles ou le cyberespace). L’originalité essentielle de cet ouvrage est de proposer une analyse interdisciplinaire de la conflictualité armée, en mêlant des approches juridiques, économiques, politistes ou encore historiennes, susceptibles d’intéresser tous les acteurs (étudiants, enseignants, praticiens…) intéressés par cette approche novatrice de la conflictualité armée.
Sébastien-Yves Laurent, Conflicts, crimes and regulations in cyberspaces, ISTE et Wiley, 2021, Information systems, web and pervasive computing series, 203 p.
Sébastien-Yves Laurent, Agnès Callu, Marie Cattelain, Laurent Ferri, Patricia Gillet [et alii], Lettres à Charles Maurras: amitiés politiques, lettres autographes, 1898-1952, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2020
Sébastien-Yves Laurent, Jean Garrigues, Mathias Bernard, Serge Berstein, Éric Bonhomme [et alii], Les territoires du politique: hommages à Sylvie Guillaume, historienne du politique, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2019
Parmi les grands noms de l'histoire politique de ces trente dernières années, celui de Sylvie Guillaume mérite d'être cité à plus d'un titre. D'abord pour son énergie, son efficacité et son enthousiasme, qui ont largement contribué au rayonnement national et international de l'université de Bordeaux 3. Mais aussi pour l'exceptionnelle qualité de son œuvre scientifique, marquée par un esprit de curiosité et de découverte toujours en éveil. Globe-trotter de la recherche, elle a déployé ses talents de la IIIe à la Ve République, de l'Europe à l'Amérique du Nord, du libéralisme au centrisme, des classes moyennes aux petits patrons, d'Antoine Pinay à Konrad Adenauer. L'hommage qui lui est rendu dans cet ouvrage est à la mesure de cette diversité et de cette créativité communicatives. Une vingtaine d'historiens de renom se sont associés pour lui offrir ces mélanges, qui nous conduisent du XIXe au XXIe siècle, de Clermont-Ferrand à Québec en passant par l'Allemagne, le Royaume-Uni et le Portugal, des « couches nouvelles » de Gambetta au new labour de Tony Blair, des centristes aux gaullistes, des services secrets au Parlement européen. C'est le témoignage amical de plusieurs générations envers une grande historienne, qui les a tous stimulés et inspirés
Sébastien-Yves Laurent, Olivier Forcade (dir.), Dans le secret du pouvoir, Nouveau Monde editions et Numérique Premium, 2019, Le Grand jeu, 558 p.
Objet de fantasmes et intarissable source de fictions, le renseignement recouvre une réalité complexe, longtemps ignorée et presque toujours méprisée. Depuis deux décennies, les historiens français s'attachent à l'écrire dans la longue durée, au-delà des anecdotes et des affaires, pour essayer d'en comprendre l'essentiel - qu'il s'agisse de la politique, de la guerre ou de l'État. Cet ouvrage réunissant les études d'historiens, de politistes et d'archivistes fait le point sur les archives ouvertes et les chantiers en cours qui constituent une approche française de l'espionnage et des jeux d'information, depuis le XVIIe siècle jusqu'à nos jours. On y découvre le rôle des acteurs publics et privés en France et à l'étranger, ainsi que la dynamique de la recherche française dans le domaine du renseignement. Dans le secret du pouvoir est la synthèse de référence sur le sujet, établie par les meilleurs spécialistes.
Sébastien-Yves Laurent, Olivier Gohin, Xavier Latour (dir.), Annuaire du droit de la sécurité et de la défense, mare & martin, 2019, Droit de la sécurité et de la défense, 295 p.
Sébastien-Yves Laurent (dir.), Le secret de l'État: surveiller, protéger, informer : [exposition, Paris : Archives nationales, 4 novembre 2015- 28 février 2016], Archives nationales et Nouveau monde éditions, 2016, 223 p.
Sébastien-Yves Laurent, Bertrand Warusfel (dir.), Transformations et réformes de la sécurité et du renseignement en Europe, Presses Universitaires de Bordeaux, 2016, Science politique, 315 p.
Sébastien-Yves Laurent, François Audigier (dir.), Un historien du politique : mélanges en l'honneur de Bernard Lachaise, Riveneuve éditions, 2015, Actes académiques, 570 p.
Sébastien-Yves Laurent, Pour une véritable politique publique du renseignement, Institut Montaigne, 2014, Etude, 89 p.
Sébastien-Yves Laurent, Jean-Claude Vitran, Christian Aghroum, Michel Aleverganti, Laurent Bonelli, Ayşe Ceyhan, Vincent Denis, Vincent Dufief, Pierre Piazza, Sylvia Preuss-Laussinotte, Thierry Rousselin, Jérôme Thorel, Anastassia Tsoukala (dir.), Identification et surveillance des individus, Éditions de la Bibliothèque publique d’information et OpenEdition, 2014, Paroles en réseau
Sébastien-Yves Laurent, Atlas du renseignement: géopolitique du pouvoir, Presses de Sciences Po, 2014, 191 p.
Sébastien-Yves Laurent, François Audigier, Bernard Lachaise (dir.), Les Gaullistes. Hommes et réseaux: hommes et réseaux, Nouveau Monde éditions, 2013, 603 p.
Sébastien-Yves Laurent (dir.), Archives secrètes, secrets d'archives ?: l'historien et l'archiviste face aux archives sensibles, CNRS éditions, CNRS Éditions et OpenEdition, 2013, 288 p.
En 1941, l'historien médiéviste Marc Bloch critiquait fermement dans l'Apologie pour l'histoire un obstacle à la connaissance historique, la " passion du secret ". Aujourd'hui, à l'heure où la " transparence " devient un lieu commun du discours public sur l'État et sur les pratiques politiques, cette passion française ne semble pas avoir complètement disparu. La soif actuelle d'histoire contemporaine et, particulièrement, d'histoire du " temps présent ", l'écho médiatique parfois juridique de certains débats historiques, ont fait de l'accès aux archives - question apparemment professionnelle, voire corporatiste - un enjeu public. Dans quelles conditions archivistes et historiens peuvent-ils exercer leurs métiers ? Au carrefour du droit des archives, du droit à l'information et du travail nécessairement critique de l'historien, les auteurs dialoguent et s'interrogent sur l'utilisation des archives sensibles. Bousculant les préjugés et les idées reçues, les contributions montrent l'importance d'une interrogation commune et publique sur les archives afin de permettre l'écriture de l'histoire aujourd'hui mais aussi préparer celle de demain. L'État contemporain, son attitude à l'égard des archives, son aptitude à permettre l'écriture de l'histoire, est ici au cœur d'un débat d'essence civique. L'infléchissement de la recherche universitaire face aux sources léguées par le passé, la découverte de nouveaux gisements d'archives amènent également les historiens à rechercher des approches nouvelles, à proposer des études originales afin de contribuer au progrès général de la connaissance
Sébastien-Yves Laurent (dir.), Les espions français parlent: archives et témoignages inédits des services secrets français, Nouveau monde éd., 2013, Poche histoire, 622 p.
Sébastien-Yves Laurent, Les gaullistes, hommes et réseaux, Nouveau monde et Numérique Premium, 2013
Sébastien-Yves Laurent (dir.), Les espions français parlent: archives et témoignages inédits des services secrets français, Nouveau Monde et Numérique Premium, 2013, Le Grand jeu, 622 p.
Sébastien-Yves Laurent, Constantin Melnik, De Gaulle, les services secrets et l'Algérie, Nouveau monde éd., 2012, Nouveau monde poche, 582 p.
Sébastien-Yves Laurent (dir.), Politiques sous surveillance, Presses universitaires de Bordeaux, 2011, Espace public, 286 p.
Sébastien-Yves Laurent, Jean-Eudes Roullier (dir.), Paul Delouvrier, un grand commis de l'État, Cairn et Presses de Sciences Po, 2010, Colloque, 139 p.
Sébastien-Yves Laurent, Olivier Forcade (dir.), Carnets du chef des services secrets, 1936-1944, Nouveau Monde éditions et Numérique Premium, 2010, Le grand jeu, 1007 p.
Sébastien-Yves Laurent (dir.), Entre l'État et le marché: l'information et l'intelligence économique en France, Nouveau Monde éditions, 2010, Le Grand Jeu, 320 p.
Sébastien-Yves Laurent, Olivier Forcade, Secrets d'État: pouvoirs et renseignement dans le monde contemporain, Armand Colin, 2009, L'Histoire au présent, 238 p.
Sébastien-Yves Laurent (dir.), Politiques du renseignement, Presses universitaires de Bordeaux, 2009, Espace public, 355 p.
Sébastien-Yves Laurent, Politiques de l'ombre: État, renseignement et surveillance en France, Fayard, 2009, 700 p.
« Liberté, égalité, surveillance » : cette devise des documents officiels sous le Premier Empire illustre les paradoxes de notre temps. Car nul ne peut douter que l'État se renseigne et nous surveille encore. La création de nouveaux fichiers de police, les projets de loi sur la vidéosurveillance et le discours sur la « sécurité globale » dans les récents Livres blancs démontrent l'implication des pouvoirs publics. Derrière ces mots se profile ce qui est nommé dans cet ouvrage l'« État secret », une réalité incarnée par les bureaucraties du renseignement et de la surveillance. Depuis le XIXe siècle, le renseignement est devenu une fonction de l'État, acceptée - discrètement - par tous les régimes successifs. Pourtant, le libéralisme et la démocratie, en offrant à tous le spectacle de la politique, ont fait surgir des tensions jamais surmontées depuis lors autour des pratiques liées à l'espionnage. Au-delà des légendes et des procès faits à l'État, Politiques de l'ombre livre une réflexion inédite et essentielle sur la naissance de nos agences contemporaines de renseignement. Il éclaire autrement la politique en invitant à réfléchir sur la compatibilité du secret et de la démocratie.
Sébastien-Yves Laurent, L'Etat secret, l'information et le renseignement en France au XIXe siècle: contribution à une histoire du politique (1815-1914), 2007
Sébastien-Yves Laurent, Daniel Halévy: du libéralisme au traditionalisme, Bernard Grasset, 2001, Biographie, 595 p.
Sébastien-Yves Laurent, Serge Berstein, Daniel Halévy (1872-1962),, 1999, 777 p.
Sébastien-Yves Laurent (dir.), L'Europe brisée: journal et lettres, 1914-1918, le grand livre du mois, 1998, 392 p.
Sébastien-Yves Laurent, Daniel Halévy, 1872-1962, face à l'histoire et à la politique, 1993, 222 p.
Sébastien-Yves Laurent, L'Ecole libre des sciences politiques de 1871 à 1914, s.n, 1991
Sébastien-Yves Laurent, Jean-François Sirinelli, F. Osa, « Maurice Grimaud, un préfet dans le siècle », Histoire@Politique : revue du Centre d'histoire de Sciences Po, Centre d'histoire de Sciences Po, 2015, n°27
Sébastien-Yves Laurent, Sébastien Laurent, « La demande scientifique : les nouveaux usages de l’histoire contemporaine », Association des archivistes français, Paris : Association des archivistes français et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2012, pp. 13-18
Laurent Sébastien. La demande scientifique : les « nouveaux usages » de l’histoire contemporaine. In: La Gazette des archives, n°227, 2012-3. Nouveaux usages, nouveaux usagers : quels contenus, quels services allons-nous offrir ? pp. 13-18.
Sébastien-Yves Laurent, Sébastien Laurent, « La naissance du renseignement étatique en France au xixe siècle, entre bureaucratie et politique », Société d’histoire de la révolution de 1848, 2007
Les diverses activités liées au clandestin, à l’espionnage, à ce qu’il est commun d’appeler de façon plus neutre et générale le « renseignement » sont porteuses de représentations souvent péjoratives. L’historien n’échappe pas toujours à leur poids, marqué peut-être inconsciemment par la phrase célèbre du général de Gaulle lors de sa conférence de presse radiotélévisée du 21 février 1966 : « Ce qui s’est passé n’a rien que de vulgaire et de subalterne », prononcée à propos de l’implication d’...
Sébastien-Yves Laurent, Olivier Forcade, « Le grand jeu », Nouveau monde éd, 2007
Sébastien-Yves Laurent, Sébastien Laurent, « Les services secrets gaullistes à l'épreuve de la politique (1940-1947) », Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, pp. 139-153
Les services secrets gaullistes à l'épreuve de la politique (1940-1947)
Sébastien Laurent
Les circonstances militaires et politiques exceptionnelles crées par la Seconde guerre mondiale ont profondément modifié les conditions dans lesquelles les services de renseignement militaire agissaient auparavant. La stricte séparation entre le militaire et le politique sous la troisième République a ainsi été entièrement remise en cause. Cette étude a pour objet d'analyser les raisons de cette révolution qui voit les services de renseignement militaire sortir du « pré carré » militaire. A Londres puis à Alger, se jouent entre la Résistance intérieure et l'entourage du général de Gaulle, les principales étapes de conflits présidant à la naissance du SDECE. Rattachés à la présidence du Conseil à partir de 1945, les services sont désormais l'enjeu de luttes politiques très vives, dans les assemblées politiques et dans la presse du nouveau régime. L'affaire Passy qui surgit en 1946 est un exemple caractéristique des nouveaux équilibres politiques et médiatiques auxquels sont désormais soumis les officiers de l'ombre.
Sébastien-Yves Laurent, Sébastien Laurent, Aurélie Boubel, Christelle Lecourt, « L'impact des signaux de politique monétaire sur la volatilité intrajournalière du taux de change Deutsche Mark-dollar », Presses de Science Po, Paris : Presses de Science Po et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, pp. 353-370
Dans cet article, nous étudions l'impact des signaux de politique monétaire issus des réunions du Conseil de la Bundesbank et du FOMC sur la volatilité intrajournalière du taux de change Deutsche Mark-dollar (fréquence à cinq minutes). Pour ce faire, nous estimons un modèle AR(1)-GARCH(1,1) qui incorpore une structure polynomiale elle-même fonction des variables de signal, sur la série désaisonnalisée de rendements du taux de change. Cette structure nous permet, en outre, de tester la persistance de ces signaux sur l'heure qui suit leur envoi et de mettre en évidence une dissymétrie entre l'effet des signaux de la Bundesbank et de la Fed sur la volatilité du taux de change.
Sébastien-Yves Laurent, Michel Beine, Sébastien Laurent, « La persistance des chocs de volatilité sur le marché des changes s'est-elle modifée depuis le debut des annees 1980 ? », Presses de Science Po, Paris : Presses de Science Po et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2000, pp. 703-711
Cet article vise à déterminer si la persistance des chocs de volatilité affectant les taux de change les plus importants contre le dollar (DM et yen) s'est modifiée depuis le début des années 1980. Pour ce faire, nous avons recourt au modèle Garch fractionnellement intégré (Figarch) qui, contrairement aux modèles usuels à hétéroscédasticité conditionnelle (Garch et Igarch), fournit une mesure directe de cette persistance. Appliquées aux taux de change journaliers, nos estimations suggèrent que, depuis les accords du Louvre en février 1987, la persistance de long terme des chocs de volatilité sur le marché DEM-USD a eu tendance à diminuer. Par contre, cette tendance n'est pas observée pour le yen. Des résultats auxiliaires pour le FRF et la GBP suggèrent que la réduction de la persistance pourrait être liée au SME.
Sébastien-Yves Laurent, Sébastien Laurent, « Le Renseignement de 1860 à nos jours : état des sources militaires », Paris : Service historique de la Défense et PERSÉE : CNRS & ENS de Lyon, 2000, pp. 97-109
Laurent Sébastien. Le Renseignement de 1860 à nos jours : état des sources militaires. In: Revue Historique des Armées, n°221, 2000. Le Renseignement. pp. 97-109.
Sébastien-Yves Laurent, Sébastien Laurent, « Daniel Halévy et le mouvement ouvrier. Libéralisme, christianisme social et socialisme », Société d'Études Soréliennes, Paris : Société d'Études Soréliennes et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1999, pp. 7-25
Laurent Sébastien. Daniel Halévy et le mouvement ouvrier. Libéralisme, christianisme social et socialisme. In: Mil neuf cent, n°17, 1999. Intellectuels dans la République. pp. 7-25.
Sébastien-Yves Laurent, Sébastien Laurent, « Les militaires et la cité », Centre National du Livre, Paris : Presses de Sciences Po et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1996, pp. 131-132
Laurent Sébastien. Les militaires et la cité. In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°52, octobre-décembre 1996. Les crises économiques du 20e siècle. pp. 131-132.
Sébastien-Yves Laurent, Sébastien Laurent, « L'affaire après l'affaire », Centre National du Livre, Paris : Presses de Sciences Po et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1996, pp. 135-136
Laurent Sébastien. L'affaire après l'affaire. In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°52, octobre-décembre 1996. Les crises économiques du 20e siècle. pp. 135-136.