Sidonie Verhaeghe, Cédric Passard, Viviane Albenga, Antoine Aubert, Vincent Lebrou [et alii], Les idées politiques comme faits sociaux: terrains, méthodes d'enquête, analyses, Atlande, 2024, Clefs concours ( science politique ), 299 p.
Sidonie Verhaeghe, Anne Bazin, Cédric Passard, David Descamps, Agathe Foudi [et alii], La peur, Atlande, 2022, Clefs concours ( Sciences-Po ), 135 p.
Sidonie Verhaeghe, François Hourmant, Mireille Lalancette, Pierre Leroux, Jamil Dakhlia [et alii], Selfies & stars: politique et culture de la célébrité en France et en Amérique du Nord, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022
Sidonie Verhaeghe, Clément Desrumaux, Jérémie Nollet, Aïcha Bourad, Safia Dahani [et alii], Un capital médiatique ?: usages et légitimation de la médiatisation en politique, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022
Sidonie Verhaeghe, Ludivine Bantigny, Claude Rétat, Xavière Gauthier, Joëlle Jolivet [et alii], Louise Michel: l'égerie de la Commune, FGH Invest, 2021, 7 p.
Sidonie Verhaeghe (dir.), Anarchisme et sciences sociales: actes du colloque de Lille mars 2018, Atelier de création libertaire, 2021, 234 p.
Maître-mot du mouvement ouvrier, concept clé pour nombre de théoriciens socialistes, l'association cristallise dans l'Europe du XIXe siècle les aspirations à une réorganisation plus juste et égalitaire du travail. Permettant de penser la liberté contre le libéralisme, l'association des travailleurs peut être ainsi appréhendée comme l'expérience en actes d'un pouvoir d'agir collectif et autonome des ouvriers et des ouvrières. Mais c'est aussi un phénomène pluriel. Cet ouvrage vise donc à déconstruire l'objet « association ouvrière » pour rendre compte de la myriade d'expériences concrètes qui se trouvent regroupées sous ce terme. Les contributions rassemblées éclairent les prémisses en France de l'association de travailleurs et de travailleuses sous la monarchie de Juillet, son âge d'or lors de la révolution de 1848, et la multiplication des expérimentations associatives en Europe et au-delà jusqu'à la fin du siècle.
Sidonie Verhaeghe, Michel Hastings, De a Commune de Paris au Panthéon (1871-2013): célébrité, postérité et mémoires de Louise Michel Sociologie historique de la circulation d'une figure politique, 2016, 600 p.
Née d’une interrogation sur les dynamiques d’intégration républicaine des radicalités politiques, cette recherche au carrefour de la sociologie historique du politique, de l’histoire sociale des idées et de la sociologie politique des mémoires collectives,s’attache à expliquer les conditions dans lesquelles Louise Michel, une femme et une anarchiste du XIXe siècle, devient une figure éligible à la panthéonisation en 2013. L’analyse longitudinale de la carrière de la figure de Louise Michel interroge plus généralement les processus de canonisation, de circulation et de transmission qui caractérisent les dispositifs de célébration politique. A partir de l’étude monographique des multiples occurrences de lafigure de Louise Michel du dernier tiers du XIXe siècle au début du XXIe siècle (presse, discours, pratiques commémoratives, biographies ou encore manuels scolaires), ce travail montre comment une personnalité marquée par la marginalité politique devient une référence commune de la gauche. Les formes et les espaces de la célébration ne peuvent alors se comprendre qu’au regard des positions occupées par ses traducteurs et de la structure de l’espace politique et social dans lequel ils s’inscrivent. Le processus de reconnaissance institutionnelle de Louise Michel doit d’une part à la pacification d’une mémoire officielle de la Commune de Paris, et d’autre part à l’intégration de l’histoire des femmes au sein d’un féminisme d’Etat. Ce double mouvement explique l’élargissement de l’identification collective et individuelle dans la figure de Louise Michel. Il autorise l’hypothèse d’une entrée de Louise Michel au Panthéon républicain. Pourtant, cette thèse montre également que des mécanismes de résistance aux processus de reconnaissance institutionnelle demeurent. Loin d’un processus linéaire la construction de la figure Louise Michel fait l’objet d’appropriations multiples qui coexistent aujourd’hui. L’inscription d’une figure historique dans les mémoires collectives constitue dès lors un dispositif conflictuel, marqué par des conjonctures mouvantes qui met aux prises des acteurs à la croisée des espaces politiques, militants, universitaires et intellectuels.
Sidonie Verhaeghe, Michel Hastings, La mort de Louise Michel ou l'apogée d'un mythe,, 2010, 175 p.