Marc Milet

Professeur
Science politique.
Université Paris Panthéon-Assas

Centre d'Études et de Recherches de Sciences Administratives et Politiques
  • THESE

    Les professeurs de droit citoyens : entre ordre juridique et espace public, contribution à l'étude des interactions entre les débats et les engagements des juristes francais (1914-1995), soutenue en 2000 à Paris 2 sous la direction de Hugues Portelli 

  • Marc Milet, Guillaume Courty (dir.), Les Groupes d'intérêt en France, Classiques Garnier Numérique et Classiques Garnier Numérique, 2023, Classiques Garnier en ligne ( Rencontres ) ( Science politique ), 681 p. 

    Marc Milet, Sociologie politique de la menace et du risque, Armand Colin et Cairn, 2022, 207 p.  

    Le moment historique de la pandémie de coronavirus a indéniablement placé la gestion publique des crises au centre des agendas politiques mondiaux. Si la question de la gestion des crises par les pouvoirs publics n'est pas nouvelle, la mutation des menaces intentionnelles comme le terrorisme, et l'avènement de nouveaux risques (technologiques ou sanitaires) viennent cependant renouveler leur analyse. Cet ouvrage présente, de manière syncrétique, les grands auteurs, modèles analytiques et approches permettant d'appréhender ces phénomènes dans nos sociétés contemporaines. Quels sont les usages politiques du risque dans le cadre de la compétition politique, de la gestion publique ? Quelles conséquences les menaces et les risques ont-ils sur les résultats électoraux ? Quel est le rôle des acteurs de la société civile dans la construction des risques (le cadre des mobilisations collectives) ? Un ouvrage assorti de nombreuses études de cas (menace terroriste, affaire du sang contaminé, rôle de l'OMS dans la gestion de la crise du coronavirus, etc.).

    Marc Milet, Théorie critique du lobbying: l'Union européenne de l'artisanat et des PME et la revendication des petites et moyennes entreprises, l'Harmattan, 2017, Logiques politiques, 258 p. 

    Marc Milet, La démocratie en Europe: trajectoires et enjeux, 2e éd., Ellipses, 2017, Le Monde ( Mondes contemporains ), 287 p.  

    La 4e de couv. indique : "Le monde : une histoire est une collection d'initiation pour tous ceux, étudiants ou non, qui veulent essayer de comprendre l'histoire du monde. Parallèlement aux ouvrages traitant des grandes périodes, la collection s'ouvre sur une série consacrée aux thèmes fondamentaux de l'histoire, de l'Antiquité à nos jours. L'ouvrage propose une mise en question du modèle démocratique instauré sur notre continent. La voie d'entrée thématique permet de présenter les principales évolutions politiques au prisme des grands enjeux qui lui sont posés : Que fait la démocratie à ses acteurs ? Le cadre institutionnel suffit-il à réguler le régime ? Le maintien ou la résurgence de violences politiques contreviennent-ils au processus de pacification de nos sociétés contemporaines ? Comment s'insèrent les nouveaux dispositifs de participation au sein de la démocratie représentative ? Est opérée une confrontation des modèles d'analyse politistes (les comportements politiques, mais aussi la transition démocratique, la sociologie des crises, des institutions), inscrits dans le cadre vivant et factuel des grandes trajectoires historiques. L'exposé des processus de démocratisation en Europe s'accompagne ainsi de la mise à jour de l'évolution des familles politiques, de l'orientation du vote, des transformations des formes de l'action collective et du partenariat social ainsi que de la substance du régime politique. L'auteur offre, en ce sens, une synthèse éclairante de la démocratie européenne, du XIXe siècle à nos jours."

    Marc Milet, Bruno Daugeron, Elina Lemaire, Le droit public et la Première Guerre mondiale: [Actes du colloque organisé en mars 2015, Dalloz, 2016, Les Fondements du droit, 310 p.  

    La 4e de couv. indique: "Le premier conflit mondial a profondément marqué l'histoire militaire, sociale et humaine des pays qui y furent engagés. Mais il a aussi constitué une étape majeure dans la transformation des États et de leur droit. Telle est du moins l'hypothèse qui a été mise à l'épreuve lors de deux journées d'études que l'Institut Michel Villey et le centre Cultures du droit public (Institut Cujas) de l'Université Panthéon-Assas ont organisées en mars 2015, à l'occasion du centenaire de la Grande Guerre. Ce sont les actes de ces manifestations qui sont ici publiés. Les différentes contributions visent à multiplier les points de vue pour appréhender l'effet du conflit sur le droit public. Sont examinés à la fois le droit public interne, le droit constitutionnel et le droit administratif. Les mutations du droit public français sont également mises en perspective avec celles d'autres grandes nations impliquées dans le conflit, en particulier l'Allemagne et la Grande-Bretagne. Est en outre envisagée la manière dont la science européenne du droit public a pris en compte la Première Guerre mondiale (notamment, en France, au travers des écrits des deux plus célèbres publicistes de l'époque, Léon Duguit et Maurice Hauriou)."

    Marc Milet, Jean-Michel Blanquer, L'invention de l'État: Léon Duguit, Maurice Hauriou et la naissance du droit public moderne, Odile Jacob, 2015, 394 p.  

    "À la veille de la guerre de 14-18, l’État français s’est métamorphosé : le régime républicain s’est consolidé en traversant les crises et les affaires ; la notion de service public a vu le jour en accompagnant la naissance de l’état providence ; les progrès scientifiques et technologiques ont offert de nouvelles opportunités. Pour accompagner ces mutations, il fallait une nouvelle approche conceptuelle. Cette biographie croisée de deux éminents juristes – Léon Duguit à Bordeaux, Maurice Hauriou à Toulouse – retrace leurs itinéraires intellectuels. Nés dans les années 1850, marqués par la défaite de 1870, ils incarnent une génération confiante dans le progrès, attentive aux enjeux de la science et du débat intellectuel. Défricheurs conceptuels, ils sont de véritables « inventeurs de l’État » au sens où ils en dévoilent les nouvelles réalités. Maurice Hauriou et Léon Duguit ont eu une influence cruciale sur des questions qui nous touchent aujourd’hui. Leur biographie est l’occasion de réfléchir aux conditions d’efficacité du politique." [4e de couv.]

    Marc Milet, La démocratie en Europe: trajectoires et enjeux, Ellipses, 2009, Le Monde ( Mondes contemporains ), 252 p. 

    Marc Milet (dir.), Les juristes et la loi, Éditions Pepper et l'Harmattan, 2009, 191 p. 

    Marc Milet, La Faculté de droit de Paris face à la vie sociale et politique, de l'affaire Scelle à l'affaire Jèze, 1925-1936, l'auteur, 1995 

  • Marc Milet, « Saisir les dimensions socio-politiques du jugement », le 16 mai 2024  

    Colloque organisé par Marc Milet et Thomas Perroud, Université Panthéon-Assas

    Marc Milet, « Les groupes d'intérêt en France », le 06 avril 2023  

    Table ronde organisée par le CECP, Université Paris Panthéon-Assas, le CERAPS, le CURAPP et le CERSA

    Marc Milet, « Les transformations de l’Etat », le 17 septembre 2021  

    Organisé pour le Centre d’Etude et de Recherche en Science Administrative (CERSA – CNRS) - Paris II Panthéon-Assas par Anne-Laure Riotte et Kim-Khanh Pham

    Marc Milet, « Le Conseil constitutionnel et les représentants d'intérêts », le 29 mars 2021  

    Organisé par l'Université de Picardie Jules Verne sous la resp. scientifique de Maxence Christelle, UPJV, CURAPP-ESS ; Bertrand-Léo Combrade, UPJV, CURAPP-ESS et Charles-Edouard Senac, Univ Bordeaux, CERCCLE, CURAPP-ESS

    Marc Milet, « Duguit et les Amériques », le 05 avril 2018  

    Colloque international organisé par l'université de Bordeaux et l'université de La Havane

    Marc Milet, « Présentation de l’ouvrage "L'Invention de l’Etat" », le 17 mars 2017  

    Livre écrit par Jean-Michel Blanquer et Marc Milet

    Marc Milet, « Former à la légistique », le 19 janvier 2017  

    Colloque interdisciplinaire organisé par le Laboratoire des Sciences Sociales du Politique (LASSP), à Sciences Po Toulouse

    Marc Milet, « US Presidential election. Quelle(s) Amérique(s) ? », le 10 novembre 2016 

    Marc Milet, « Droit et sociologie (1860-1939) », le 20 juin 2013 

    Marc Milet, « Autour de Léon Duguit », le 29 mai 2009 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Leïla Alba, Les Think Tanks du Droit en France , thèse en cours depuis 2022  

    Pour mon projet doctoral en sociologie du droit, intitulé « L’Expertise Juridique en Lobbying », j'ai d’ores et déjà obtenu une validation de principe de suivi par Monsieur Marc MILET, professeur de science politique, spécialiste de sociologie législative et politique. Mais de manière très succincte, ce sujet vise à interroger le poids de l’expertise (technicité) juridique en lobbying. Ce sujet, en France, ne fait l’objet d’aucune recherche. Seul l’encadrement juridique du lobbying notamment sous l’angle de la Loi Sapin 2 (thèse en cours de M. COLBE s. dir. de Mme le Pr. Cécile Pérès) ou les limites entre politiques publiques et professions juridiques privées ou encore le faible taux de juristes (dont avocats) inscrits au Répertoire des représentants d’intérêts, sont interrogées. Pour ma part, mon sujet invite à investir le monde du lobbying français et d’y mettre en lumière, la place occupée par les juristes (non lobbyistes) tout au long des actions exercées par les lobbyistes ou les décideurs publics eux-mêmes (rédaction des études d’impacts ; rédaction et terminologie juridique de certains amendements ; recours aux plumes des juristes pour la transposition de promesses de campagnes en propositions de lois, auditions d’experts juridiques au Parlement, composition des commissions parlementaires selon leur nature et consultations juridiques et médiations.).

    Alexandre Marais, Les rapporteurs législatifs. Contribution à l’étude de la capacité d’intervention de l’Assemblée nationale dans la fabrique de la loi, thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Olivier Rozenberg  

    Ce projet de thèse propose de mettre au jour et d’interroger la capacité d’intervention de l’Assemblée nationale dans la fabrique de la loi, laquelle n’a jusqu’à présent pas donné lieu à une recherche d’ampleur en France, contrairement aux travaux disponibles dans d’autres contextes nationaux (USA et UK) ou supranationaux (UE). Pour ce faire, nous étudierons plus spécifiquement les rapporteurs législatifs au sein de la majorité durant la XIVème, XVème et XVIème législatures. En effectuant une radioscopie de l’activité et du profil des rapporteurs législatifs, lesquels se trouvent au croisement d’une multiplicité d’interactions, nous pourrons percevoir l’Assemblée sous un angle nouveau. Cette étude est d’autant plus pertinente que la XVIème législature s’avère être une situation quasi inédite de « gouvernement minoritaire » ne disposant pas de majorité absolue. Pour mener à bien cette recherche, nous nous appuierons principalement sur la base de données de l’Assemblée nationale, sur une série d’entretiens et sur l’observation directe des acteurs.

    Myriam Guellec Sefraoui, Le droit saisi par les mutations de son système d'enseignement au Maroc depuis le LMD , thèse en cours depuis 2020 

    Fatin Resat Durukan, Le rapport à l'Europe des groupes d'intérêt économique turcs depuis les années 2000 , thèse en cours depuis 2018 

  • Claire Bloquet, Aux marges du Palais , thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Delphine Dulong et Daniel Gaxie  

    La faiblesse du pouvoir législatif du Parlement français, souvent déplorée, ne signifie pas que les parlementaires ont abandonné tout espoir de peser sur la fabrique des lois. Chaque jour, au contraire, des députés s’impliquent dans l’hémicycle, se battent pour amender un projet, et parfois même finissent par l’emporter. Prenant au sérieux cet investissement, ce travail entend éclairer l’importance de ce qui se passe au Parlement, à partir de l’exemple de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale. Espace parlementaire marginal, on retrouve pourtant son influence derrière l’adoption de certaines mesures. Le choix de ce point de vue – celui du travail législatif depuis ses marges – permet de mettre en lumière toutes les stratégies et les efforts des députés pour prendre part au processus législatif. L’enquête s’appuie sur des entretiens ainsi que sur des archives parlementaires. Au-delà des ressorts du féminisme parlementaire, cette thèse veut contribuer à la sociologie de la professionnalisation politique et à la sociologie du travail législatif en général. Une première partie met en lumière la manière dont, même au sein d’un espace marginal, se met en place un apprentissage spécifique du métier de parlementaire qui contribue à intéresser durablement les membres de la Délégation au travail législatif, et à construire leurs carrières. La seconde partie est consacrée à l’activité concrète des députés, et présente le travail législatif comme prolongement de l’activité de représentation. On vient alors montrer le travail de recadrage symbolique et d’entretien des relations sociales qui leur permet de contourner les règles, et de gagner, parfois, l’avantage.

    Claire Bloquet, Aux marges du Palais, thèse soutenue en 2021 sous la direction de Delphine Dulong et Daniel Gaxie, membres du jury : Cécile Vigour (Rapp.), Olivier Rozenberg et Catherine Achin    

    La faiblesse du pouvoir législatif du Parlement français, souvent déplorée, ne signifie pas que les parlementaires ont abandonné tout espoir de peser sur la fabrique des lois. Chaque jour, au contraire, des députés s’impliquent dans l’hémicycle, se battent pour amender un projet, et parfois même finissent par l’emporter. Prenant au sérieux cet investissement, ce travail entend éclairer l’importance de ce qui se passe au Parlement, à partir de l’exemple de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale. Espace parlementaire marginal, on retrouve pourtant son influence derrière l’adoption de certaines mesures. Le choix de ce point de vue – celui du travail législatif depuis ses marges – permet de mettre en lumière toutes les stratégies et les efforts des députés pour prendre part au processus législatif. L’enquête s’appuie sur des entretiens ainsi que sur des archives parlementaires. Au-delà des ressorts du féminisme parlementaire, cette thèse veut contribuer à la sociologie de la professionnalisation politique et à la sociologie du travail législatif en général. Une première partie met en lumière la manière dont, même au sein d’un espace marginal, se met en place un apprentissage spécifique du métier de parlementaire qui contribue à intéresser durablement les membres de la Délégation au travail législatif, et à construire leurs carrières. La seconde partie est consacrée à l’activité concrète des députés, et présente le travail législatif comme prolongement de l’activité de représentation. On vient alors montrer le travail de recadrage symbolique et d’entretien des relations sociales qui leur permet de contourner les règles, et de gagner, parfois, l’avantage.

  • Marion Jacquet-Vaillant, Le mouvement identitaire français : Pour une approche mixte des marges en politique, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Sylvie Strudel, membres du jury : Cécile Leconte (Rapp.), Vincent Martigny (Rapp.), Xavier Crettiez et Caterina Froio  

    Juin 2020. Alors qu’à Paris, place de la République se déroule une manifestation organisée par le Comité Adama, une contre-manifestation s’engage depuis le toit d’un immeuble surplombant la place. Ce sont des militants de Génération identitaire, venus dire « Stop au racisme anti-blanc ». Qu’est-ce que le mouvement identitaire ? Qui sont ceux qui s’y engagent, et pourquoi ? Cette thèse ambitionne de répondre à ces questions grâce à un protocole de recherche mixte croisant observations, entretiens, données quantitatives sur les adhérents et archives. En recourant aux approches organisationnelle, idéelle et sociétale des partis politiques et au cadre théorique des mouvements sociaux, cette thèse analyse les organisations qui structurent ce « monde identitaire », les individus qui y participent et les représentations qui le traversent. Elle contribue ainsi à divers champs de la science politique : organisations politiques, histoire sociale des idées, diffusion des mouvements sociaux, sociologie du militantisme et des pratiques militantes. La thèse interroge les effets de la marginalité sur les organisations et l’engagement politique. Les résultats montrent que la marginalité produit des effets singuliers sur la façon dont les groupes s’organisent, pensent, recrutent et agissent. L’agir des militants identitaires ne se limite pas à la sphère publique, il se prolonge dans la sphère privée, s’actualise au quotidien, envahit la vie, l’être. La thèse soutient que la marginalité peut être considérée comme un stigmate, en tant qu’elle est apparemment dépréciative mais peut être « retournée » par le groupe en un attribut valorisant.

    Nicolas Demontrond, L'Etat en Basse-Normandie : étude d'une déconcentration, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Hugues Portelli, membres du jury : Élodie Saillant (Rapp.), Franck Waserman (Rapp.), Lucie Cluzel-Métayer  

    L’Administration déconcentrée de l’État en France est en charge de l’application des décisions centrales à l’échelon local. Ce schéma fut bouleversé par la tempête que provoqua l’Acte I de la décentralisation en 1982. La France devint un État unitaire décentralisé. Les services déconcentrés en furent les premiers affectés (par la perte de pouvoirs, d’autorité,…). Ils durent alors s’adapter à la nouvelle configuration locale pour continuer d’assurer leurs missions. La présente thèse se propose d’étudier comment ces administrations déconcentrées se sont réorganisées depuis 1982 ; quelles sont les réformes qui ont été entreprises ou non ; et pour quelles raisons ? Afin d’analyser dans les faits le déroulement de ces opérations, j’examinerai un cas particulier de Province : celui de la région Basse-Normandie. Ainsi, à partir d’un cas concret, il sera vu comment l’État continue d’assurer sa présence au niveau local.

    Hortense de Foulhiac de Padirac, Le contrôle et l’évaluation parlementaire : l'impact de la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008, thèse soutenue en 2018 à Paris 2 sous la direction de Jacques Chevallier, membres du jury : Bernard Dolez (Rapp.), Jean Gicquel (Rapp.), Marie-Anne Cohendet et Olivier Rozenberg  

    La réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008 a fait du contrôle et de l’évaluation l’un des leviers de revalorisation de la place du Parlement dans les institutions. Elle a donc profondément renouvelé la fonction de contrôle : le champ du contrôle a été étendu dans des proportions jamais égalées, l’information du Parlement a été développée dans de nombreux domaines. Le Constituant a également souhaité donner au contrôle parlementaire une nouvelle dimension en dotant les assemblées d’une compétence en matière d’évaluation des politiques publiques. L’étude montre que l’Assemblée nationale et le Sénat ont interprété différemment leurs nouvelles prérogatives en matière de contrôle et d’évaluation, en fonction de leur culture institutionnelle et de leur degré d’adhésion à la réforme de 2008. De ce fait même, la portée de la réforme constitutionnelle de 2008 s’avère limitée : le Parlement peine à assumer son nouveau rôle d’évaluateur mais s’investi d’avantage dans son rôle de contrôleur. La réforme constitutionnelle de 2008 n’a donc pas substantiellement changé l’équilibre des pouvoirs entre le législatif et l’Exécutif.