L’antenne de droit de Bourges au temps de la pandémie

JCP.G N°49 du 30 novembre 2020

L’antenne de droit de Bourges au temps de la pandémie

Dominique Messineo, directeur

Faculté de Droit, d'Economie et de Gestion

Depuis 2017 les effectifs de licence à l’Antenne de droit de Bourges (université d’Orléans) sont en constante augmentation à tous les niveaux d’études, passant de 235 étudiants à 290 cette année. Les conditions d’études en temps ordi­naires sont excellentes : des locaux neufs, bien entretenus, des équipements de qualité, une bibliothèque universitaire, un niveau d’investissement maintenu (matériel informatique, de visioconférence) malgré une austérité financière habituelle, une association d’étudiants dynamique et enfin une proximité entre étudiants et enseignants favorable aux apprentissages. À la rentrée de septembre, les étudiants, les enseignants et les personnels administratifs ont appris à travailler équipés d’un masque facial. Cette condition, bien que désagréable, nous a permis d’assurer tous nos enseigne­ments comme à l’ordinaire, jusqu’à ce que le Gouvernement ne prononce pour la seconde fois la fermeture des universités pour une durée indéterminée. Les étudiants et leurs enseignants ont regagné, à regret, leurs lieux d’habitations, subitement devenus aussi lieux de travail et d’études. L’université d’Orléans, bien que n’ayant que faiblement anticipé cet événement, a considérablement augmenté les capacités de stockage et d’accès à sa plateforme de cours dématérialisés, a délivré à ses 19 000 étudiants les droits d’accès à un logiciel de visioconférence sécurisé et a déployé un plan d’équipement temporaire ou pérenne de matériel informatique à des­tination des étudiants démunis. Ainsi, sur le site de Bourges, nous avons pu recenser en très peu de temps les besoins et y apporter un traitement rapide.

Les enseignements, de même que les exa­mens de fin de semestre prennent une forme dématérialisée ; bien que non exempts de critique, ces cours ont le mérite de maintenir une forme de continuité. Néanmoins, il est indéniable, surtout dans une structure à taille humaine comme la nôtre, que l’enseigne­ment est avant tout une relation humaine et une expérience sensible médiatisée par la voix, le corps et le visage.


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